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FIFA

La FIFA et l’établissement d’un cadre réglementaire clair pour les mises à l’essai (de mineurs ou d’adultes)

par
Adeline ESTEVES
le
12/1/22

En mai 2021, la Commission des Acteurs du Football de la FIFA a validé une série d’objectifs, de principes et d’axes de travail pour des réformes dans le football, qui concerne entre autres les transferts internationaux de joueurs mineurs. Ces principes ont par la suite été approuvés par le Conseil de la FIFA le 20 mai 2021.

Le 8 novembre 2022, par une circulaire n°1816, la FIFA a annoncé avoir amendé le Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs (RSTJ), dont l’article 19ter pose maintenant un cadre réglementaire quant à la pratique des essais, qu’ils soient mineurs ou majeurs.

Cette règlementation laisse donc la possibilité, pour un club, d’inviter un joueur à une mise à l’essai pendant une période de temps définie. Pour les joueurs âgés de 21 ans ou moins, cette période est de huit semaines, consécutives ou non, renouvelable une seule fois par saison civile pour le joueur invité. La FIFA a fixé un âge minimal, quant à la participation, soit si la date de début de l’essai survient au cours de la saison :

  • du 16e anniversaire du mineur mis à l’essai ;
  • du 15e anniversaire du mineur mis à l’essai si le domicile du mineur et le siège du club sont tous deux situés en Europe.

Pour assurer cet encadrement, le club et le joueur invité doivent convenir des conditions d’essai (paiements de l’hébergement, du voyage, des repas et des dépenses quotidiennes, etc.) à travers un formulaire, dûment rempli et signé par les parties au moins dix jours avant le début de la mise à l’essai. Ainsi, le club organisateur doit obtenir, au préalable, l’accord écrit exprès des parents du jeune joueur. Malheureusement, la FIFA devra très vite revenir sur cette condition qui semble obsolète pour les joueurs orphelins. De plus, le club organisateur doit désigner un référant dans le club, pour que le jeune joueur invité puisse rapidement trouver des repères, et s'assurer des possibles soins médicaux.

Néanmoins il ne s’agit pas d’un contrat avec un club mais bien d’une mise à l’essai donc aucune rémunération ne devra être enregistrée et le joueur invité ne pourra participer qu’aux matchs amicaux ou aux entraînements.

C’est donc un bel avancement dans le football mais la FIFA devra doubler de vigilance et d’idées pour protéger les mineurs. En effet, les essais sont souvent la première porte aux abus avant les transferts internationaux et chaque acteur du football professionnel devra donc être conscient de cette protection.