Religions et Football, que disent les réglements nationaux et internationaux ? 

Même si les institutions du football se veulent laïques (article 1e des Statuts de la FFF), chacun a le droit de pratiquer une religion. Depuis quelques jours, un débat s’est orienté sur l'interdiction ou non d'interrompre les matches pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne. Rappelons que le ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman, lequel étant lunaire. Ainsi, le mois du ramadan se décale chaque année et cette année, il a commencé le 22 mars 2023 et se terminera le 20 avril 2023.

Dans le milieu du football professionnel, les joueurs pratiquent le ramadan sans particulière influence sur la performance et comme l’affirme Didier Digard, entraîneur de l’OGC Nice : « les joueurs sont accompagnés du mieux possible, ils ont un pôle performance de grande qualité où ils sont suivis au niveau de l’alimentation et e l’hydratation ».

A cet égard, la Fédération française de football, à partir du 30 mars 2023, a indiqué que les arbitres ont interdiction d'interrompre les matches pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne du ramadan, ce qui était permis avant cette date mais de manière non officielle.

L’idée est que La FFF ne veut pas accorder de privilège ou de traitement particulier pour les gens d’une religion.

La raison ? La France est un pays laïque selon l'article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958. La laïcité garantit la liberté de conscience et de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public. Ainsi, la République laïque impose l’égalité des citoyens face à l'administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.

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C’est l'idée que “la religion s’arrête au vestiaire”.

Donc, sur le terrain ou dans le stade, on ne fait pas de religion, comme affirme Olivier Bauer, professeur de théologie à l’Université de Lausanne.

Cependant, en Angleterre une décision opposée a été prise : selon le protocole mis en place, des pauses seront effectuées lors des matches du championnat anglais, dont la Premier League, pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne.

Pour conclure, on revient donc sur un débat qui semble inutile car une pause de deux minutes par mi-temps est déjà autorisée (lors des fortes chaleur) et il y a la possibilité de s’hydrater. La réponse de la FFF ne semble donc pas cohérente. Ainsi, s’agit-il d’une décision liée à la laïcité ou d’une décision plutôt politique ? A vous la réponse.