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FFF

Le fléau des violences dans et en dehors des enceintes sportives

par
Adeline.E / Maëlle.D
le
4/12/23
Photo au Vélodrome lors du Classico - OM / PSG 

Depuis plusieurs semaines, de nombreuses scènes de violences sont à déplorer en dehors mais aussi au sein même des stades. Les instances sportives sont amenées à sanctionner les coupables pour éradiquer toute forme de violences.

Ces violences sont le fait des supporters principalement.

Romelu Lukaku

Le 4 avril 2023, Romelu Lukaku a été la cible d’insultes racistes de la part des supporters de la Juventus de Turin. La Serie A a réagi dans un communiqué en soulignant qu'elle condamnait "fermement tout épisode de racisme et toute forme de discrimination", appelant à "sortir les racistes des stades". La Lazio Rome et l'AS Rome ont été sanctionnées le jour-même pour des comportements récents de leurs supporters.

Christophe GALTIER - Lors de la rencontre du 08/04/23 - NICE / PSG 

Le 8 avril 2023, l’ancien entraîneur de Nice, Christophe Galtier, a été pris pour cible indirectement par les supporters de Nice lors du match Nice-PSG, lesquels ont déployé une banderole évoquant la maman de l’actuel entraîneur du PSG. De nombreux chants insultant cette dernière ont résonné dans l’enceinte du stade pendant toute la durée du match et ont été jugés indécents par l’opinion publique puisque sa mère est âgée de 83 ans et sort d’un cancer. Le but des supporters était de toucher leur ancien entraîneur, parti pour un nouveau challenge au PSG.

Que prévoient les différents règlements en matière de violences verbales proférées par les supporters dans les stades ?

Tout d’abord, il faut souligner que les clubs sont responsables de leurs supporters. Ainsi, le règlement disciplinaire de la FFF prévoit que :

le club recevant est tenu d’assurer, en qualité d’organisateur de la rencontre, la sécurité et le bon déroulement de cette dernière. Il est à ce titre responsable des faits commis par des spectateurs”. “En cas de manquement(s) à l’obligation de résultat en ce qui concerne la sécurité et le bon déroulement des rencontres qui pèse, dans les conditions précitées, sur tous les clubs de football, l’organe disciplinaire, après avoir pris en compte les mesures de toute nature effectivement mises en œuvre par le club poursuivi pour prévenir les désordres et pour les faire cesser ainsi que toutes démarches entreprises par ce dernier par la suite, apprécie la gravité des fautes commises par le club et détermine les sanctions proportionnées à ces manquements qu’il convient de lui infliger. Il revient ainsi à l’organe disciplinaire de déterminer la responsabilité du club au regard des obligations qui pesaient sur celui-ci le jour de la rencontre et qui dépendent du fait qu’il était organisateur du match, visiteur ou qu’il jouait sur terrain neutre, et d’apprécier la gravité des actes commis dans la mesure où elle est la conséquence des carences du club”.

Les différentes sanctions encourues sont listées à l’article 4.1.1 du même règlement. La Commission de Discipline pourrait infliger au club peut se voir infliger une amende, un huis clos total ou partiel, la fermeture de l’espace visiteur à l’extérieur…

Les violences peuvent aussi être commises directement par les joueurs.

Le 8 avril encore, Federico Valverde, joueur du Real Madrid, aurait asséné un coup de poing dans le ventre d’Alex Baena, joueur de Villareal, sur le parking du Bernabeu après la rencontre opposant les deux clubs.Baena a annoncé avoir porté plainte.

Or, si plusieurs journaux espagnols considèrent que cet incident pourrait être soumis au Comité de Compétition ou au Comité Anti-violence de la Liga et entraîner une suspension et une amende pour le joueur uruguayen, d’autres comme Mundo Deportivo estiment que la situation ne relève pas de la compétence disciplinaire de la Liga. En effet, les conséquences seraient réglées sur le terrain des responsabilités pénales et civiles. Selon la loi espagnole, Valverde pourrait encourir plusieurs sanctions : privation de sa licence pendant deux à cinq ans, disqualification pendant un mois à deux ans, amende importante, suspension ferme de plusieurs matches…

Ce fléau n’est pas intrinsèque au football. Ce week-end, Rudy Gobert a perdu le contrôle en mettant un coup de poing au visage de son coéquipier pendant un temps mort dans un match de NBA.