L’histoire du club de Nîmes Olympique est loin d’être paisible. En effet, alors que ce club évoluait en Ligue 1, lors de la saison 2020-2021, son histoire a ensuite dégringolé puisque les saisons suivantes n’ont pas été satisfaisantes et ponctuée par des descentes dans les catégories inférieures. Lors de cette saison, Nîmes Olympique, qui évolue en National 2, a été contraint par la DNCG, de présenter des garanties financières suffisantes pour éviter une relégation économique.
La mise en place de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) a été faite dans le but d’assurer le bon déroulement des championnats. Sa mission principale est de garantir que toutes les équipes engagées débutent et terminent la saison sportive dans des conditions équitables et viables.
Plus précisément, la DNCG exerce trois missions majeures :
La première est celle du contrôle juridique et financier. Elle s’assure que les clubs affiliés respectent les exigences des règlements nationaux pour pouvoir participer aux compétitions. Afin d’analyser en profondeur la situation financière et juridique des clubs, elle utilise son pouvoir de contrôle.
La deuxième est la surveillance des mouvements de capitaux. Elle évalue les projets de rachat, de vente ou de changement d’actionnaires des sociétés sportives. Pour contrôler les documents financiers des clubs, aussi bien à distance que sur place, elle dispose d’un pouvoir d’investigation.
La dernière est le contrôle de l’activité des agents sportifs. Elle vérifie la régularité des aspects financiers liés à l’activité des agents.
Son pouvoir de sanction, redouté des clubs, peut aller jusqu’à limiter ou interdire le recrutement, ou encore bloquer une montée sportive comme cela est le cas pour le club de Nîmes Olympique.
Ainsi, la DNCG joue un rôle essentiel de "gendarme financier" du football professionnel, en veillant à la stabilité économique des clubs pour garantir la pérennité des compétitions.
Menacé d’une nouvelle relégation, Nîmes Olympique a dû démontrer à la DNCG que sa situation financière s'était significativement redressée. Pour cela, le club a su innover, allant au-delà des dispositifs financiers classiques et des soutiens d'investisseurs traditionnels.
Tout d’abord, la mairie a joué un rôle clé en allouant plus de 1,2 million d’euros pour soutenir le club. À cela s’ajoutent l’engagement renouvelé des sponsors et une campagne d’abonnement réussie, qui a mobilisé un grand nombre de supporters et apporté une bouffée d’oxygène financière.
Mais c’est surtout une initiative originale qui a su convaincre la DNCG de maintenir Nîmes en National 2 : cinq anciens joueurs du club ont décidé de racheter ensemble 10 % du capital. Ce geste fort, symbole d’un attachement profond au club, combiné à une mobilisation locale dynamique, avec déjà 2 000 abonnements enregistrés pour la saison à venir, a constitué un levier déterminant pour rassurer l'instance de contrôle.
Reste désormais une question essentielle : cette dynamique de soutien et de redressement sera-t-elle durable ?